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Jardinière dans la ville

Sœur Florence bichonne son jardin

Mousso News (Femmes modernes) est une revue du Web particulièrement dédiée aux femmes d’aujourd’hui. Sr Florence Somé a été interviewée sur son travail de maraîchage au Centre Etienne Bedoin dont voici quelques extraits.

Sœur Florence Somé est une jardinière de la ville dans l’un des secteurs périphériques de Bobo-Dioulasso, au centre Etienne Bedoin. Avec d’autres sœurs, elle s’occupe d’un jardin et produisent des aliments bios.

Sœur Florence Somé s’active à prendre soins de son jardin. Elle effectue le métier de jardinage, métier consacré généralement aux hommes au Burkina Faso.

Après l’obtention de son BAC G1, elle fait ses vœux en 2007. Sœur Florence Somé est ensuite affectée à l’ISIG (Université Aube Nouvelle) pour une formation en Finance-Comptabilité. À l’issue de deux années de formation, elle enseignera, de 2010 à 2015, à Banfora. En 2016, elle revient à l’ISIG pour la licence en comptabilité. Après l’obtention de sa licence, elle fut envoyée au centre, comme secrétaire, chargée de la gestion de l’établissement et du jardin. Amoureuse du travail, discrète, elle est une passionnée du travail de la terre : le jardinage. Elle comptabilise au moins trois années de travail dans le maraîchage dans ce centre. Elle est l’une des femmes qui contribue à la promotion de la production bio avec d’autres Sœurs du centre. 

Pendant son cursus scolaire, Sr Florence a reçu un cours en agriculture, intégré dans le programme de classe de 3e. Ces différentes formations lui ont permis d’appréhender le maraîchage et d’en connaître davantage. Elle s’occupe non seulement de la production du jardin mais aussi de son financement en raison de sa formation dans le domaine de la gestion. Sœur Florence consacre chaque jour une partie de son temps au jardin. Elle consacre généralement les soirs aux travaux des pépinières. « Toutes les sœurs du centre font un tour au jardin chaque jour si elles ont un temps libre » ajoute-t-elle. Pendant les récoltes, elles font plusieurs tours dans le jardin pendant la journée.

La superficie du jardin estimée à un hectare, leur impose de l’aide venant d’un autre jardinier et d’autres femmes. Les vacances sont un moment relax et favorable au travail du jardin, puisque la maternelle est fermée. Elles ont pour mission de mettre à la disposition des consommateurs des aliments sans produits chimiques. « Nous nutilisons pas dengrais dans le jardin, tout est fait à partir des éléments de base » a-t-elle signifié.

Au niveau du jardin des légumes sont cultivés : tomates, oignons, aubergines locales, haricots verts, poivrons, fraises etc… Le jardin est divisé en deux parties : l’une est cultivée pendant la saison pluvieuse pour les pépinières, l’autre pendant la saison sèche où est employée la technique du goutte-à-goutte. Une partie de la production est payée par la cantine de la maternelle du centre, destinée à leur propre consommation et l’autre par la vente externe.

Sr Florence, jardinière au Centre Etienne Bedoin

La jardinière confie les différentes difficultés auxquelles elles sont confrontées. Il s’agit du problème d’écoulement des produits. Selon elle, les clients trouvent le prix des produits chers. Elle souligne que ce problème sera peut-être résolu lorsque le centre aura une école primaire.