En cette période de crise et de confinement, nombreux sont ceux qui se retrouvent seuls avec leurs angoisses, leurs peurs, leurs questions… et ne savent pas vers qui se tourner pour parler. Des religieux et religieuses se mettent à l’écoute de 8 h à 22 h 7/7 et tentent de se rendent présents à la détresse, à l’effroi, à la peine de tant et tant… ». N’hésitez pas à appeler ce numéro ou à le transmettre à ceux qui peuvent en avoir besoin.
Téléchargez la lettre de Sœur Véronique Margron Présidente de la Conférence des Religieux(ses) de France.
Quelle joie ! Deux courageuses s’engagent à vie dans la vie religieuse. Ce n’est pas évident mais elles ont donné à penser que cela valait la peine.
Sœur Florence Tiendrébéogo et sœur Gertrude Somé nous ont donné l’occasion d’être témoins de leur engagement définitif au cours de la célébration eucharistique qui a eu lieu le 4 janvier 2020 à l’église Notre Dame du Cénacle (paroisse St Maurice) à Bobo-Dioulasso. La célébration a été présidée par l’archevêque de Bobo, Monseigneur Paul Ouédraogo en présence de nombreux agents pastoraux, fidèles, parents, une délégation des paroisses de Dassouri et de Libiélé…
Les textes choisis par les élues du jour étaient axés sur la première communauté chrétienne Act 2, 42-47 et l’envoi en mission des douze apôtres : « vous avez reçu gratuitement donnez gratuitement » Mt 10 ; 5-11. Partant de ces textes, l’évêque nous a édifiés dans son homélie. Il a souligné le fait que Dieu est un Dieu d’amour, fidèle, riche en miséricorde et qui appelle Florence et Gertrude à la vie. Le Seigneur les choisies pour leur donner une mission, ce n’est pas un mérite mais un choix gratuit de sa part.
Aussi fait-il un commentaire sur les vœux. Pour le vœu de pauvreté, il a noté que l’argent est important mais il faut savoir y renoncer. Pour celui de la chasteté, être maître de notre sexualité ; il n’y pas de concurrence entre Christ et un autre. Pour l’obéissance, le monde en a peur, c’est un appel à l’écoute. Tout cela est bien difficile mais il faut savoir compter sur le Seigneur, savoir soigner la qualité de la relation à Dieu d’abord, ensuite aux autres (communauté). Si son enseignement était plus orienté vers nos deux sœurs, il nous rejoignait toutes dans notre engagement à la suite du Christ.
Pendant la procession d’offrande, nos deux sœurs ont offert au Seigneur deux paniers : l’un rempli de fruits et l’autre de matériaux scolaires, symbolisant leur engagement dans l’éducation des enfants et des jeunes.
La célébration a été très belle et bien animée par la chorale des jeunes. A la fin de la célébration, comme d’habitude il était prévu des agapes fraternelles.
Que le Seigneur donne à chacune la bonne dose de grâces nécessaires au quotidien pour le louer, l’aimer et le servir en Petite Sœur.
De gauche à droite : Hélène Coulibaly – Georgette Ilboudo – Micheline Béréhadougou
Après tant de péripéties pour les unes et les autres nous voici enfin toutes réunies pour le grand départ en ce vendredi 5 octobre. Sr Malou qui a une obligation ne peut nous accompagner. Elle charge Sr Victoire de nous « donner la route[1] » en son nom. Le matin après la messe et le petit déjeuner nous chargeons la voiture pour le départ. Comme l’a souhaité Sr Malou qui est partie plus tôt dans la matinée pour Koudougou, Sr Victoire nous donne la route en son nom en nous remettant trois plantes symboliques :
La première aux fleurs blanches et parfumées pour que nous exhalions un bon parfum pour tous nos malades et tous ceux qui viendront vers nous.
La deuxième, une plante décorative pour notre maison.
Sœur Victoire offre aux sœurs une des trois plantes symboliques
La troisième, un pied d’aloès pour nous soigner et soigner nos malades, ainsi que de la citronnelle dont la tisane refera nos forces le soir au retour du travail.
Ensuite elle prend un seau d’eau qu’elle verse sur la route pour dire que nous pouvons partir en paix rassurées du soutien de toutes.
À 9 h 50 nous quittons enfin Bobo pour Zingawn en passant par Diébougou. Mais à quelques kilomètres de Bobo nous entrons dans une grosse pluie et ce, pendant une bonne partie du trajet. Du coup, nous faisons un détour par Dissin pour éviter le mauvais état de la route Diébougou-Dano.
À 13 h 55 arrivée à Zingawn, enfin ! L’Abbé Baudouin n’est pas encore arrivé mais sa famille est là qui nous ouvre les portes et va chercher « l’eau de l’étranger[2] ». Nos voisins les Piaristes[3] viennent aussi nous souhaiter la bienvenue. Ils sont deux le troisième étant absent. Quelque temps après l’Abbé Baudouin arrive. Nous regardons ensemble les aménagements à faire puis nous partons à Koper à deux kilomètres de là pour le repas en attendant que les autres meubles arrivent. À notre retour vers 16 heures les meubles sont là et nous procédons aux installations. Faire entrer les placards dans les chambres relève de l’acrobatie ! Nous parvenons quand même à trouver une place pour chaque meuble. L’Abbé s’en retourne à Dano et les personnes venues nous aider s’en vont aussi.
Nous faisons rapidement la cuisine pour le repas du soir : une friture de bananes plantain. Après le repas, une petite causette et chacune gagne sa chambre vers 21 h 45. Ce fut la première nuit à Zingawn.
[2] Boisson qui est souvent faite avec de la farine ou du citron
[3] Ordre religieux fondé au XVIIe siècle par St. Joseph de Calasanz (1557-1648) et dédié à évangéliser à travers l’éducation des enfants de préférence pauvres.
Voici maintenant cinq ans que nous cheminons, Petites Sœurs de la Sainte Enfance / Chemin Neuf. Ensemble, nous avons entrepris un « Chemin d’alliance ».
Pour tout vous dire, sans entrer dans des détails compliqués (juridiques, canoniques, administratifs), les communautés de France étant vieillissantes, nos responsables de congrégation ont entrepris de longues démarches auprès de cette communauté.
Aujourd’hui une petite communauté du Chemin Neuf habite dans les murs du 12 rue Commandant Charcot ; elle partage notre vie quotidienne, la prière, les tâches de la maison qui deviennent lourdes vu la moyenne d’âge. Elle reste bien communauté du Chemin Neuf et nous restons bien Petites Sœurs de la Sainte Enfance.
Et pourtant, la vie est là !
Au-delà des misères inhérentes à l’âge, la grande communauté reste ouverte au monde, aux événements… C’est un lieu qui accueille volontiers familles, amis et connaissances (peut-être en êtes-vous ?) pour un repas, une visite ou toute autre chose.
Certaines d’entre nous poursuivent une mission selon leurs possibilités : soutien scolaire, présence aux gens de la rue, visites de résidants dans les EHPAD environnants, service paroissial, engagement dans diverses associations (CCFD – Partage…).
La présence de nos sœurs du Chemin Neuf nous vaut souvent la visite de membres de leur communauté, ce qui nous ouvre à l’universel et à l’Unité qui est leur spécificité. Leur joyeuse présence nous apporte un air de jeunesse et une connivence s’établit entre toutes.
Notre richesse commune : notre appartenance à Jésus-Christ !